samedi 28 septembre 2013

Eurex et Euronext.liffe : les places pour négocier les produits dérivés

Eurex (European Exchange), est le leader sur le marché mondial des produits structurés. 
Eurex est le plus grand marché à terme au monde, sur lequel se négocient les produits dérivés (option et futurs), par le nombre de contrats traités (près de 1,3 milliard de contrats  en 2005 et 1,5 milliard de contrats sur 2012). Ce Marché devenu complètement électronique est né en 1998 de la fusion des marchés de Francfort et de Zurich (Deutsche Terminbörse, DTB et de Swiss Options and Financial Futures Exchange, SOFFEX) dans le but de concurrencer le LIFFE qui est le marché à terme de Londres.

Avant de devenir un marché électronique, ce marché était traité à la criée. Le film Rogue Trader qui raconte l’histoire de Nick Leeson et de sa déroute donne une bonne idée de l’ambiance qui pouvait régner dans la criée.
Les produits phares d’Eurex portent sur les futures sur emprunts d'État allemands, qui constituent le marché directeur des taux d'intérêt à moyen et long terme de la zone euro :
  • le contrat sur emprunts à 10 ans ou contrat Bund, avec en moyenne plus de 1,5 million de contrats par jour, soit plus de 150 milliards d'euros de nominal;
  • le contrat sur emprunts d'État à 5 ans ou contrat Bobl, pour lequel sont traités en moyenne plus de 870.000 contrats/jour, soit plus de 87 milliards d'euros de nominal;
  • et enfin le contrat sur emprunts d'État à 2 ans, appelé contrat Schatz, sur lequel se négocie en moyenne 800.000 contrats/jour, soit plus de 80 milliards d'euros de nominal.

Eurex cote également de nombreux produits dérivés sur actions, dont des options et un contrat sur l'indice DJ Euro STOXX 50.

Eurex est organisé avec un carnet d'ordres centralisé, dans lequel toutes les transactions et demandes de prix sont entrées au cours de la journée de négociation.
Les seules transactions d'achat et de vente qui ne passent pas par le carnet d'ordres centralisé sont des opérations OTC ou « Over The Counter » (c'est-à-dire de gré à gré : où le prix est convenu hors bourse par un acheteur et un vendeur puis enregistré à Eurex Clearing AG à la compensation, à des fins de règlement), ainsi que des opérations de compensation et de transactions liées au règlement comme la cession ou la levée d’options et les notifications / allocations des contreparties de positions sur contrats à terme.


Euronext.liffe est quant à elle une Bourse de produits dérivés créée à Londres après la suppression du contrôle des changes au Royaume-Uni. le LIFFE(London International Financial Futures and options Exchange) offrait initialement aux intervenants de marché des outils de gestion du risque de change et de variation des taux d'intérêt libellés dans les principales devises mondiales. Le marché des produits dérivés est en effet un marché d'instruments financiers ayant pour objet la couverture du risque.

En 1992, le LIFFE a d'abord fusionné avec le « London Traded Options Market » (LTOM),qui était le principal marché londonien d'options négociables. Le LIFFE a alors ajouté les options sur actions à sa gamme de produits.
En 1996, le LIFFE fusionne avec la Bourse de dérivés de matières premières, le « London Commodity Exchange » (LCE), et continue d'élargir sa gamme de produits financiers aux produits dérivés portant sur l'échange des matières premières.
En 2002 la plateforme Euronext rachète le LIFFE. Cette opération était devenue nécessaire suite à l'avènement de l'euro. Celui-ci avait en effet conduit à l'unification et à la diminution des taux d'intérêt à court terme entre les pays de zone euro. Or il s’agissait de la principale spécialité du LIFFE dès l'origine. Un regroupement des marchés proposant la couverture des mêmes taux s'avérait logique et nécessaire, l'intégration du LIFFE dans Euronext devenu NYSE-Euronext en 2007 a notamment permis une réduction des coûts de négociation afin de concurrencer Eurex.

Les activités sur les contrats dérivés d'Euronext et du LIFFE ont été regroupés sous l'appellation Euronext.liffe, marché unique centralisé à Londres et ayant par ailleurs absorbé le MATIF (Marché à Terme International de France) qui a été fermé par Euronext Paris.

Les marchés de produits dérivés du LIFFE portent aujourd'hui sur :
  • les taux d'intérêt à court terme (STIRs) ;
  • les obligations ;
  • les swaps ;
  • les actions ;
  • les matières premières.

Le produit-phare du LIFFE est le contrat Euribor 3 mois (European Interbank Offered Rate), taux moyen auquel 41 banques de l'Union Européenne et 8 banques internationales de premier rang se prêtent et s'empruntent des euros pour une période de 3 mois.

A lire également : Le Baltic Dry Index (BDI)

jeudi 26 septembre 2013

Wall Street : L'argent ne dort jamais

Wall Street 2 ou Wall Street : L’argent ne dort jamais est sorti 23 ans après le 1er opus. Si le Wall Street de 1987 apportait un regard sur les délits d’initiés et les malversations dans la finance, Wall Street 2 traite des dérives qui ont amené à la crise de 2008. CDS, MBS… bon nombre de produits financiers sont présentés dans ce film.

Résumé :

On retrouve Gordon Gekko sortant de prison en 2001 après avoir purgé une peine de 8 ans pour délit d'initié et diverses fraudes.

Sept ans plus tard, à Wall Street, New York peu avant le krach boursier de 2008, le jeune trader, Jacob « Jake » Moore, assiste impuissant à l'effondrement de sa banque qui conduit au suicide de son patron et mentor Louis Zabel. Jake suit la piste des obscures tractations financières à l'origine de ces événements tout en essayant d'obtenir un contact avec Gordon Gekko, ex gourou de la finance qui n’est autre que le père de fiancée, Winnie. Celle-ci reproche la mort de son frère à son père pendant son incarcération et a coupé les ponts avec lui.
Jake doit préserver sa relation avec Winnie, mais doit en même temps se lier à Gordon Gekko pour combattre Bretton James responsable selon lui de la chute de sa banque. Le jeune financier doit faire face à deux monstres de la finance rompus à toutes les opérations les plus sombres…


A lire également : WALL STREET

Le Baltic Dry Index (BDI)

Le Baltic Dry Index (BDI) est un indice des prix pour le transport maritime en vrac de matières sèches (ciment, charbon, acier, métaux, céréales…). Cet indice créé en 1998 est géré par la société britannique Baltic Exchange à Londres. Il est établi sur une moyenne des prix pratiqués (en dollar américain) sur 24 routes mondiales de transport en vrac de matières sèches.

Comme le coût du fret maritime varie avec la quantité de marchandises transportées et que le transport des matériaux de base influence la production et les prix à la production, cet indice est considéré comme un bon indicateur d'une croissance future de la production.
Ainsi si les prix demandés par les sociétés de fret augmentent cela veut dire qu’il y a plus de matières premières de transportées. Et vu que celles-ci sont à la base des produits manufacturés, on peut penser que les sociétés annonceront quelques temps après une hausse de leur production.
Cet indice est donc apparu comme le nouvel oracle des salles de marché depuis qu’il a anticipé de deux mois la chute des prix des matières premières. Mais attention, cet indice n'est pas à prendre seul pour réaliser une étude ou une stratégie de portefeuille. Il convient d'intégrer également d'autres indicateurs.

En l’étudiant, on remarque que les cours du BDI sont extrêmement volatiles, avec un pic en 2007 et début 2008.
Entre juin et novembre 2008, le BDI a dévissé de plus de 90 % à une vitesse record. Alors que la crise se durcissait, le BDI démarrait son rebond en décembre 2008. En quelques mois, il a rebondi de 500 %. Cette reprise était considérée comme le signe du redémarrage du commerce mondial.
Sur les marchés, la reprise s’est manifestée plus tardivement au cours du mois de mars 2009.

On constate également une chute en 2011 ainsi que début 2012 puis une stagnation jusqu’à septembre 2012 (+88% en 24 jours).Cette variation pourrait donc annoncer un redémarrage de l’activité économique mondiale.


Source Bloomberg

mardi 24 septembre 2013

Fiscalité des plus-values sur cession réalisées dans un Compte Titres (Hors PEA)



(Fiscalité au 24/09/2013)

Les gains sur les cessions de valeurs mobilières et droits sociaux (actions, obligations, trackers, SICAV, FCP...) réalisés depuis 2012 sont soumis à l’impôt sur le revenu au taux proportionnel de 24% (sauf régime spécifique) majoré des prélèvements sociaux au taux actuel de 15,5%.

Les gains sur cessions de valeurs mobilières et droits sociaux réalisés à compter du 01/01/2013 sont désormais soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu dès le 1er euro de cession (hors cas particuliers des plus-values susceptibles de bénéficier d’une exonération particulière ou d’un dispositif fiscal favorable) majoré des prélèvements sociaux au taux actuel de 15,5%.

A compter du 01/01/2013, ces plus-values réalisées dans le cadre de cessions d’actions (et uniquement d'actions) sont susceptibles de bénéficier d’un abattement pour durée de détention (s’agissant de l’impôt sur le revenu au barème progressif).

Le taux de cet abattement varie en fonction de la durée de détention des titres :

-          20% pour les titres détenus entre 2 et 4 ans,
-          30% pour une détention entre 4 et 6 ans,
-          40% pour une détention supérieure à 6 ans.

Bien qu'il existe à ce jour certaines incertitudes concernant le champ d’application de cet abattement et ses modalités d’application, on peut toutefois préciser quelques points :

Les SICAV étant des sociétés anonymes dont le capital est divisé en actions. Le rachat d'actions de SICAV devrait donc bénéficier de l'abattement. Mais se pose la question de savoir si l'application de cet abattement est conforme aux volontés du législateur qui était de favoriser la prise de risque des actionnaires dans le cas où la SICAV serait par exemple investie en produits de taux.

De même, les FCP (qui sont de simples véhicules de placement et non des sociétés anonymes) ayant des actions à leur actif devraient bénéficier du régime par transparence. Mais quand et comment calculer le pourcentage d'actions ? Faut-il appliquer le pourcentage uniquement à la date de cession ? Face à ces difficultés, l'AFG avait demandé à ce que les FCP investis en actions à au moins 75% soient assimilés à des actions.

La DGFIP a répondu à ces interrogations par courrier dont les dispositions seront reprises au BOFIP.

Ce courrier confirme que :

1° Les rachats d'actions de SICAV bénéficient de l'abattement et ce quel que soit leur niveau d'investissement en actions ou parts sociales. Un OPCVM investi en obligation d’état en bénéficie donc.

2° Seuls les titres de FCP dont l'actif est composé à plus de 75% en actions, parts sociales ou en droits portant sur ces actions ou parts sont éligibles à l'abattement en tant que « titres représentatifs ». De plus, le seuil de 75% doit avoir été respecté pendant toute la durée de détention par l'investisseur. Dès lors que le seuil de 75% est respecté, l'abattement s'applique à 100%.
En revanche, les FCP investis à moins de 75% en actions ne sont pas éligibles (il n'y a pas d'application d'abattement au prorata de l'actif investi en actions). Autant dire que cette contrainte de pourcentage de détention devient rédhibitoire pour celui qui cherche à limiter l’impact fiscal. En effet, il n’est pas évident que la politique de certains fonds leur permette de respecter cette norme tout au long de leur vie (on pense par exemple aux fonds dits patrimoniaux dont l’actif évolue entre actions et obligations dans des fourchettes assez larges en fonction de la situation économique et du marché).

En conclusion, un investisseur en produits obligataire aura tout intérêt à étudier attentivement l’offre des SICAV de capitalisation plutôt que certaines obligations d’état zéro coupon s’il cherche à se prémunir de la fiscalité. Il en sera de même pour tout investisseur souhaitant placer par l’intermédiaire de véhicules collectifs : la détention de Sicav permettra de limiter l’impact fiscal sur les plus-values sans risque d’annulation comme sur un FCP.

Comparatif des commissions d’actualisation


(Comparatif réalisé au 24/09/2013)

Afin de vous aider à comparer le montant de commission d’actualisation de votre banque avec celle des autres établissements bancaires, nous avons réalisé une liste comparative.
N’hésitez pas à porter vos commentaires en bas de cet article si vous souhaitez faire part d’un établissement ou d’une agence qui jouerait le jeu, ou au contraire nous indiquer les mauvais élèves…

Bien évidemment, vous pouvez continuer de consulter notre article sur la Commission d’actualisation qui vous donne quelques astuces pour vous en faire exonérer.

Liste des banques :


Société Générale


Commission d’actualisation pour les professionnels (Artisans, agriculteurs, commerçants, entrepreneurs, profession libérales) : mini 135 €/an, maxi 245 €/an (pas de TVA - incluse dans la convention Jazz Pro)

Commission d’actualisation pour les entreprises :
Si le CA est inférieur ou égal à 4,5 millions d’euros : 250 €/an minimum (pas de  TVA)
Si le CA est compris entre 4,5 et 15 millions d’euros : 500 €/an minimum (pas de TVA)
Si le CA est supérieur à 15 millions d’euros : 1000 €/an minimum (pas de TVA)
Commission d’actualisation pour les associations : mini 135 €/an, maxi 245 €/an (pas de TVA)

BNP Paribas


Commission d’actualisation pour les professionnels : « Le tarif est personnalisé et établi en fonction de la charge et de la complexité du dossier.


Commission d’actualisation pour les entreprises :
La brochure tarifaire (très complète) de BNP Paribas laisse planer un doute. Il existe en effet une commission d’actualisation pour les entreprises disposant d’une ligne de crédit. Celle-ci peut être comprise entre 389,10 €/an et 1170,20 €/an (pas de TVA).
On note également des frais de gestion de compte de 77,40 €/trimestre (pas de TVA) au minimum pour des comptes en euros, et de 25,85 €/mois pour les comptes en devises.

Commission d’actualisation pour les associations :
Même chose que pour les entreprises, la brochure tarifaire maintient le doute. On note toutefois une commission d’actualisation pour les associations disposant d’une ligne de crédit. Celle-ci peut être comprise entre 380,70 €/an et 1194,10 €/an (pas de TVA).
On note également des frais de gestion de compte de 76,00 €/trimestre (pas de TVA) au minimum pour des comptes en euros, et de 25,30 €/mois pour les comptes en devises.

LCL



Commission d’actualisation pour les professionnels : 160 €/an minimum (pas de TVA)
Commission d’actualisation pour les institutionnels (entreprises et associations) :
Si le CA est inférieur à 5 millions d’euros : 280 €/an minimum (pas de TVA)
Si le CA est compris entre 5 et 20 millions d’euros : 555 €/an minimum (pas de TVA)
Si le CA est compris entre 20 et 75 millions d’euros : 845 €/an minimum (pas de TVA)
Si le CA est supérieur à 75 millions d’euros : 1110 €/an minimum (pas de TVA)

HSBC

Commission d’actualisation pour les professionnels : 90 € HT/an (peut être incluse dans la convention HSBC Contrat Pro)
Commission d’actualisation pour les entreprises, entrepreneurs, institutionnels et associations : 180 € HT/an minimum

Crédit Coopératif

Pas de commission d’actualisation mentionnée dans la brochure tarifaire

Banque Martin Maurel

Commission d’actualisation pour les professionnels et personnes morales : 110 € HT/an

Barclays

Commission d’actualisation pour les entreprises : 500 €/an (pas de TVA)

La Banque Postale

Pas de commission d’actualisation mentionnée dans la brochure tarifaire. Il est à noter que la Banque Postale précise le montant de la facturation au cas où elle serait amenée à commander des documents, geste que l’on peut saluer (extrait K-Bis : 8,25 € HT, Bilans complets, liasses fiscales… 20,00 € HT).

A lire également : La Commission de Mouvement