lundi 14 octobre 2013

Nick LEESON

Nick LEESON
Parmi les grandes figures de la finance il ne faut pas oublier les personnes qui par leurs actes ont mis en péril les institutions. On peut ainsi citer Nick Leeson dont la vie a été portée à l’écran en 1999 dans le film Rogue Trader avec Ewan McGregor dans le rôle du même Nick Leeson.

Promu alors qu’il n’avait que 24 ans responsable en chef du marché des produits financiers dérivés pour la banque Barings à la Bourse de Singapour (Singapore International Monetary Exchange – SIMEX), Nick Leeson eut de 1992 à 1995 la responsabilité d’assurer les transactions des clients de la banque Barings (ce que l’on nomme le « Front Office »), ainsi que celle de garantir le contrôle des opérations (ce que l’on nomme le « Back Office »), fonctions qui sont traditionnellement séparées chez les opérateurs de marché pour des raisons de sécurité. En effet, contrôler les mêmes opérations que celles que l’on a initié n’apporte aucune garantie pour les tiers. Il est à noter que la Barings était à l’époque la plus ancienne banque d’investissement du Royaume-Uni et que cette dernière jouissait d’une grande réputation puisqu’elle était même la Banque de la Reine d’Angleterre.

Nick Leeson explique dans l’autobiographie qu’il a rédigé sur cette affaire (devenu depuis un best-seller intitulée « Rogue Trader » (« Trader voyou ») qui fut ensuite adaptée au cinéma), que c’est tout d’abord pour compenser les pertes de l’un de ses collaborateurs qu’il spécula secrètement avec les fonds des clients de la banque Barings, tout en passant cette perte sur un compte également tenu secret, qu’il nomma le compte « 88888 » (qui était en fait référencé comme un compte d’erreur).
Cette toute première fraude « de compensation » qui fut au crédit du résultat de la banque ayant réussi, Leeson tenta de couvrir d’autres pertes par le même type de procédé, pariant en particulier sur la hausse des marchés asiatiques (et notamment sur l’indice Nikkei) via des prises de positions acheteuses sur des produits dérivés à fort effet de levier. Puis celui-ci tentera d’améliorer le résultat de son activité en utilisant les mêmes méthodes. S’en suivi la mise en place d’un véritable système parallèle utilisant manipulations boursières et comptables dans lequel Nick Leeson devait jongler avec les éventuelles pertes qu’il réalisait.
Dans le courant de l’année 1994 et début 1995 le système s’emballa. Le tremblement de terre de Kobé marque la fin du système de Nick Leeson. Les marchés asiatiques ne cessèrent à partir de cette époque de baisser et Nick Leeson dut emprunter de plus en plus de liquidités pour couvrir ses positions (le marché n’allant jamais dans son sens), jusqu’à creuser une perte cumulée de 827 millions de livres sterling, soit deux fois le capital de la banque à la date du 23 février 1995.

Dès que la fraude fut constatée, La Barings fut déclarée en faillite et fut rachetée pour 1 livre sterling symbolique par ING qui s’engagea à couvrir et épurer ses pertes.
Face à cette situation dramatique, Nick Leeson pris la fuite avec son épouse et tenta de rejoindre l’Angleterre, mais fut arrêté en Allemagne au cours des quelques jours qui suivirent. Extradé vers Singapour, il fut condamné à six ans et demi de prison et à 70 000 livres sterling d'amendes. Celui-ci divorce en prison et découvre qu’il est atteint d’un cancer du colon. Il ne demeura incarcéré que 4 ans (jusqu’en 1999).
Parvenant à vaincre son cancer, Nick Leeson s’est réinstallé en Europe, où il est devenu directeur commercial puis président d’un club de football en République d’Irlande (Galway United).
L’histoire se souviendra de lui comme étant le Trader qui mis à genoux la « plus vieille dame d’Angleterre ».

A lire également : Eurex et Euronext.liffe : les places pour négocier les produits dérivés

vendredi 11 octobre 2013

Protéger ses coordonnées bancaires sur internet

De plus en plus de personnes ou d'entreprises sont confrontées à des fraudes ou tentatives de fraudes sur leurs comptes bancaires ou leurs cartes bancaires. La plupart des banques proposent face à cela une panoplie d'assurances plus ou moins adaptées aux situations et invitent leurs clients à protéger leurs coordonnées bancaires.
Si l'importance de la protection concernant les cartes bancaires est de plus en plus perçue par les clients (ne pas faire de transaction sur des sites non sécurisés, ne pas donner son numéro de carte etc...) il en est généralement différemment des coordonnées des comptes bancaires !

Qui n'a jamais envoyé son RIB par mail, ou à un organisme dont il ne connait presque rien ? Quelle entreprise n'a jamais mis sur internet ses coordonnées bancaires pour que ces clients puissent la régler ? Sans s'en rendre compte chacun ouvre une brèche dans la protection de ses coordonnées bancaires, qui peut être immédiatement exploitée par des réseaux d'escrocs ou mafieux.

Quel est le risque ?


Quel est le risque de laisser à disposition son Relevé d'Identité Bancaire (RIB) ?
En premier lieu le RIB ou IBAN (International Banking Account Number) peut-être utilisé par des escrocs pour envoyer une demande de virement à votre banque par fax ou par courrier. Ils disposent en effet ainsi de vos coordonnées bancaires (code banque, code guichet, numéro de compte et clé RIB), mais également de vos coordonnées (nom, prénom et adresse), ainsi que des coordonnées de votre agence ou centre d'affaires entreprises. Le risque de fraude est faible puisque votre banque est normalement tenue de vérifier la signature sur la demande voir de faire un contre-appel téléphonique pour vérifier la conformité de l'opération. Mais néanmoins en période de forte activité ou face à des personnes peu sensibilisées aux risques dans les agences ce genre d'escroquerie peut fonctionner.
Certaines entreprises se sont vues ainsi détroussées de plusieurs dizaines de milliers d'euros suite à de fausses demandes de virements.
Nous ne développerons pas ici les méthodes complètes employées par ces fraudeurs pour ne pas susciter des vocations.

En deuxième lieu, les coordonnées de votre compte peuvent être données à un organisme (opérateur téléphonique, organisme de crédit, société d'énergie, ou d’abonnement quelconque etc...) en vue de régler une prestation ou un abonnement par prélèvement bancaire. L'organisme qui généralement gère plusieurs centaines voir milliers de demandes de prélèvements par jour ne vérifie pas les coordonnées qui lui sont transmises.
Ainsi, si vous ne vérifiez pas votre compte régulièrement, vous pouvez voir passer des prélèvements de sociétés que vous n'avez jamais sollicité. L'escroc qui a utilisé vos coordonnées bancaires continuera de profiter d'un service à vos frais tant que vous n'aurez pas fait rejeter ces prélèvements et que vous n'aurez pas fait opposition à ceux-ci.

En troisième lieu, le risque et qu'à partir de ces coordonnées des personnes usurpent votre identité pour ouvrir un nouveau compte bancaire, obtenir des crédits... et que la fraude prenne une ampleur encore plus grande...

Comment se protéger ?


La première chose à faire, que l'on soit entreprise ou particulier, est de vérifier les coordonnées que l'on trouve sur soit ou sa société sur internet. Vous trouverez ci dessous une barre de recherche google où nous vous invitons à faire plusieurs recherches. Vous pouvez ainsi taper : votre nom + le terme "RIB", ou votre nom + le terme "IBAN", ou encore votre nom + le nom de votre banque. Regardez bien les réponses données, voir fouillez un peu. Si vous trouvez vos coordonnées bancaires n'hésitez pas à clôturer le compte en question si vous êtes un particulier, et demandez au site hébergeur de supprimer la page correspondante.
Si vous êtes une entreprise ou un professionnel il s'agit peut être de coordonnées bancaires que vous avez mis volontairement en ligne pour que vos clients puissent vous régler plus facilement. Nous verrons un peu plus bas comment vous protéger.

Mais avant tout faisons le test :
(tapez votre nom + RIB, ou votre nom + IBAN, ou votre nom + le nom de votre banque)


Vous ne trouvez rien ?
Ouf ! Le risque semble écarté pour le moment, mais restez vigilant et revenez faire ce test de temps en temps.

Vous êtes un particulier et vous trouvez vos coordonnées ? Agissez immédiatement !

Si vous êtes une entreprise et que vous trouvez vos coordonnées bancaires, vous avez pu comme nous l'avons indiqué plus haut vouloir mettre celles-ci sur internet afin de favoriser votre courant d'affaires. Vérifiez toutefois que celles-ci ne sont présentes que sur votre site internet et pas sur celles de pages n'ayant rien à voir avec votre activité.
Le fait de mettre en ligne vos coordonnées bancaires ne doit pas vous empêcher de protéger vos avoirs.

L'une des techniques les plus utilisée afin d'éviter les sinistres et les fraudes est d'avoir un compte bancaire dédié aux entrées de vos clients et un second dédié à vos règlements. 
Exemple :
Vous ouvrez un compte A dans votre banque et vous communiquer votre RIB sur votre site afin que vos clients puissent vous régler.
Vous prévenez votre banque qu'aucune opération ne peut passer sur ce compte hormis des virements que vous effectuez sur un compte B ouvert dans la même banque.
Vous faîtes des virements au fur et à mesure du compte A vers le compte B afin de régler à partir de ce dernier vos fournisseurs. Le compte autorisant les sorties vers des comptes de tiers est ainsi partiellement protégé car non communiqué sur internet.

Si vous êtes confronté à ce type de fraude n'hésitez pas à partager votre expérience dans la partie commentaire et indiquer aux internautes les solutions que vous avez mis en oeuvre.

samedi 5 octobre 2013

Nouvelle présentation du Blog

Une nouvelle présentation du Blog est mise en ligne aujourd'hui.
Nous l'espérons plus claire, plus fonctionnelle.
Dites-nous dans la partie "commentaire" ci-dessous ce que vous en pensez.

Bonne visite à tous