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jeudi 8 mai 2014

Retraite : ce qu’il faut faire pour la préparer

Pourquoi réaliser une étude de votre situation personnelle ?
Il est essentiel vous l’aurez compris de préparer votre retraite. A votre cessation d’activité, votre train de vie va dépendre de votre pension de retraite et de ce que vous aurez mis en place pour la compléter. L’étude de votre situation personnelle va vous permettre :
  1. D'estimer le montant de cette pension.
  2. De décider du montant que vous devez épargner pour la compléter d’une part et pour vous constituer un capital d’autre part.

Car parlons franchement, savez-vous quel montant de retraite vous allez percevoir ?
Vous avez 30 ans, vous êtes aujourd’hui salarié non cadre, vous touchez 2000 € nets par mois et vous estimez que vous allez toucher environ 80% de votre rémunération à la retraite (1600 €) ?
Alors sachez que vous en êtes loin… 70% ? ça pourrait correspondre à ce que touchent vos parents retraités, mais presque… 64% ! C'est-à-dire 1280 € de retraite par mois, soit une perte de 720 € par rapport à votre salaire. Et encore, ceci n’est basé que sur les taux de remplacement actuels. Autant dire que vous devez viser un montant encore plus bas !

Imaginons maintenant que vous êtes cadre, que vous avez toujours 30 ans et que vous touchez 3000€ par mois. Vous vivez bien mais sans chichi. Vous êtes aujourd’hui serein car vous vous dites que vous cotisez à la fois à l’Arrco et à l’Agirc et que cela ma foi doit vous permettre d’avoir une meilleure retraite…
Vous êtes cependant réaliste et vous vous dites compte tenu de l’exemple ci-dessus que vous ne devez pas viser les 80% de taux de remplacement, mais qu’un 70% serait très bien. 70% dites-vous ? Non… Alors au moins 64% comme les non-cadres ! Non, désolé j’aimerai bien mais c’est beaucoup moins… 60%... 50%... Vous vous dites que vous ne pouvez pas toucher moins de 50% de ce que vous gagnez aujourd’hui ! Et bien Si !! Visez un taux de remplacement de 42% soit 1260 € par mois dans l’exemple ci-dessus !
Je vous laisse peut-être quelques secondes afin de reprendre vos esprits…

Vous l’aurez compris, il est loin le temps où les taux de remplacement de la génération née à la sortie de la seconde guerre mondiale étaient de 83% pour les non-cadres et de 64% pour les cadres.



Vous donner les moyens de préparer votre retraite
Vous devez compléter votre pension de retraite en vous constituant, pendant que vous êtes en activité, une rente qui vous sera versée à vie. En effet, viser simplement à se constituer un capital pourrait se révéler extrêmement dangereux. Que se passerait-il si vous avez le malheur de vivre plus vieux que ce que vous escomptiez ? « Désolé Madame, désolé Monsieur, vous aviez opté de vivre seulement 20 ans après votre départ en retraite et je constate que vous arrivez à 90 ans et que vous avez consommé votre capital…  Je propose à Madame de reprendre un poste de caissière chez Carrefour et à Monsieur de retravailler chez MacDo comme lorsqu’il était étudiant… ». Cela vous fait rire ? Cela pourrait pourtant vous faire pleurer dans 30 ou 40 ans si vous avez aujourd’hui 40 ou 50 ans…
Je suis pessimiste ? défaitiste ? alarmiste ? Non, juste réaliste…

Si la constitution d’une rente est indispensable, vous devez également vous constituer une épargne de précaution sous forme d’un capital pouvant être facilement utilisé vous pourrez en avoir besoin pour faire face à d’éventuels imprévus. Personnellement je connais peu de banques qui iraient financer le réaménagement complet d’une salle de bain pour la rendre accessible à une personne âgée lorsque l’emprunteur à 70 ou 75 ans…
Vous me faites remarquer que votre capacité d’épargne n’est pas extensible ? Ce n’est pas forcément un problème. C’est là très exactement ou des véritables professionnels de la gestion de patrimoine peuvent vous aider (je ne parle pas là du conseiller bancaire dont le seul rôle est de vous un produit et non du conseil).

Enfin, et on ne le dira jamais assez, faites tout pour être propriétaire de votre résidence principale à la retraite ! Plus de loyer, plus de remboursement de prêt : c’est autant en moins que vous avez à dépenser par mois.

Quelques cas de figures d’épargne pour combler votre perte de revenus à la retraite
Voici en fonction de votre âge l’épargne mensuelle que vous devez réaliser pour conserver vos revenus dans le cas d’une retraite à 65 ans. Cette étude a été réalisée par le journal L’Expansion dans son édition de décembre 2011. La simulation a été réalisée sur le logiciel de la société Harvest. Les hypothèses retenues sont les suivantes : début de carrière à 20 ans avec un salaire de 30 000 € brut, rendement de l’épargne de 3% par an, croissance des revenus de 1,5% par an.

Age du début de l’épargne
Salaire annuel brut
Perte de revenu à la retraite
Epargne mensuelle nécessaire pour maintenir ses revenus
25 ans
37 500 €
1 240 €/mois
360 €
35 ans
45 000 €
1 340 €/mois
596 €
45 ans
60 000 €
1 640 €/mois
1 245 €
55 ans
70 000 €
1 990 €/mois
1 691 €

Pourquoi réaliser une étude de votre situation personnelle ?
Chaque carrière est unique et nécessite une analyse approfondie et personnalisé. Seul un professionnel est à même de vous accompagner et de vous conseiller. Fuyez pour cela les solutions vendues par les banques : trop chères, trop chargées en frais, peu souples, pas évolutives, standardisées et pas sur-mesure en fonction de votre cas unique. Et surtout, pas de réel conseil mais juste de la vente de produits…

L’étude doit prendre en compte la reconstruction de votre carrière, l’état de votre patrimoine à ce jour, vos charges incompressibles, votre capacité d’épargne, votre situation familiale, votre fiscalité… Il s’agit d’un véritable travail qui peut prendre plusieurs heures de préparation en amont à votre conseil avant de vous rendre une étude et ses préconisations.

Conseils
Préparer votre retraite le plus tôt possible : cela permet, pour un montant identique, de réduire de deux tiers l’effort d’épargne à fournir par rapport à quelqu’un qui commence à s’en soucier après 50 ans.

Vous n’avez pas commencé à préparer votre retraite ? dîtes-vous qu’il n’est jamais trop tard. Pensez que votre capacité d’épargne augmente avec le temps. Souvent après 55 ans, on a fini de rembourser son crédit immobilier et les enfants ne sont plus à charge. Et vous avez aussi plus de temps pour préparer votre retraite qui est prise de plus en plus tard.

Faites un point tous les 3 ou 4 ans sur les solutions mises en place : les règles concernant les régimes obligatoires changent de plus en plus fréquemment comme l’attestent les 4 grandes réformes depuis 1993. Vous faire conseiller pour aménager les dispositifs que vous avez mis en place est indispensable.

Faites un point tous les ans sur la gestion financière de votre épargne : si votre épargne n’est pas correctement rémunérée, vous ne faites qu’un pas vers votre retraite et pas le chemin en entier.


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* Données obligatoires


Les impacts de la réforme des retraites de 2014

La retraite ou le monde des bonobos :
Connaissez-vous les bonobos ? C’est trois petits singes dont l’un se cache les yeux, l’autre les oreilles et le dernier la bouche. Et bien il s’agit d'une parfaite image pour illustrer la situation des retraites en France aujourd’hui :
  • les français ne veulent pas voir qu’il faut qu’ils constituent eux-mêmes leur retraite,
  • les partenaires sociaux ne veulent entendre parler d’aucune réforme,
  • et les politiques ne veulent pas en parler pour éviter de faire des vagues…

Tout le monde s’accorde à le dire, tout le monde le sait, mais personne ne bouge.

Le système actuel des retraites basé sur le régime par répartition est en péril pour deux raisons principales :
  • D’une part l’allongement de la vie qui a pour conséquence l’augmentation de la durée de versement des retraites. En effet, selon une source de l’INSEE, en 2010 l’espérance de vie augmentait en 1 an de 4 mois tant pour les hommes (78,1 ans) que pour les femmes (84,8 ans).
  • D’autre part le déséquilibre croissant entre le nombre de retraités et le nombre d’actifs. Alors qu’il y avait 2,2 actifs pour 1 inactif de 60 ans ou plus en 2005 selon une source INSEE, on n’en compterait plus que 1,4 en 2050…

En moins de 20 ans, 4 grandes réformes des retraites se sont succédées. Tous les experts s’accordent pour dire que la réforme de 2014 ne sera pas la dernière ! En effet, aucun politique à ce jour ne veut prendre les mesures qui seraient nécessaires mais qui seraient extrêmement impopulaires. Cependant à vouloir toujours reculer les décisions à plus tard, nous risquons de nous retrouver très rapidement dans une situation explosive où il faudra diviser le montant des pensions ou rallonger encore plus les durées de cotisations Car que se passera-t-il en 2050 ? A 1,4 actif pour 1 retraité et à cotisations constantes, le montant des pensions ne représenterait plus que 60% de celles versées actuellement.
Il devient donc dangereux d’attendre après l’état et les caisses de retraites pour s’assurer d’un montant minimum de pension. Il est donc impératif, pour maintenir votre niveau de vie à la retraite, de mettre en place des solutions individuelles.

Les nouveautés de la réforme des retraites 2014 :
Allongement progressif de la durée de cotisation
La durée de cotisation passera progressivement à 43 ans d’ici 2035 pour les salariés. Ce passage va se réaliser au fur et à mesure en fonction des différentes tranches d’âges.
Le tableau ci-après vous permet de voir la durée de cotisation nécessaire pour pouvoir prendre votre retraite en fonction de votre année de naissance.
Année de naissance
Durée de cotisation
1958 – 1959 – 1960
41 ans et 3 trimestres
(soit 167 trimestres)
1961 – 1962 – 1963
42 ans
(soit 168 trimestres)
1964 – 1965 – 1966
42 ans et 1 trimestre
(soit 169 trimestres)
1967 – 1968 – 1969
42 ans et 2 trimestres
(soit 170 trimestres)
1970 – 1971 – 1972
42 ans et 3 trimestres
(soit 172 trimestres)
1973 et les générations suivantes
43 ans
(soit 172 trimestres)

Hausse du montant des cotisations vieillesse
La hausse sera progressive pour atteindre un taux de cotisation de 7,15% en 2017.
Le gouvernement a prévu d’augmenter les cotisations vieillesse, patronales et salariales de 0,6 point d’ici 2017, avec un premier palier de 0,15% en 2014, puis de 0,05% les années suivantes. Les salariés ont d’ailleurs pu voir le montant de leur salaire net baisser légèrement début 2014.

Année
Hausse des cotisations patronales
Hausse des cotisations salariales
Hausse totale des cotisations
2014
0,15%
0,15%
0,30%
2015
0,05%
0,05%
0,10%
2016
0,05%
0,05%
0,10%
2017
0,05%
0,05%
0,10%
Total
0,30%
0,30%
0,60%

Au final, en 2017, l’accroissement des cotisations sera de 0,3% pour les salariés et de 0,3% pour les employeurs.

Création d’un compte personnel de prévention de la pénibilité
A partir du 1er janvier 2015, ce compte ouvrira droit à attribution de points que le salarié pourra convertir en une formation pour un métier moins pénible ou pour financer un temps partiel mieux rémunéré ou encore pour obtenir un bonus de trimestres et partir plus tôt à la retraite.
Autant le dire tout de suite, il s’agit d’une mesure politique élaborée par des personnes très éloignée de la vie des entreprises. Comment mesurer la pénibilité ? Doit-on prendre en compte les critères physiques de la personne ? Après tout, que l’on soit grand ou petit pour un emploi donné peut entraîner une pénibilité plus ou moins grande elle aussi. Une meilleure revalorisation des salaires pour les emplois dits pénibles aurait été beaucoup plus simple et efficace : elle aurait permis à ces personnes de vivre mieux en dehors de leur travail grâce à une meilleure rémunération. Le salaire plus élevé aurait permis également de cotiser de manière plus efficace pour la retraite et donc de partir plus vite pour ces personnes…

Il est réservé aux salariés des employeurs de droit privé et au personnel des personnes publiques employé dans des conditions de droit privé.

Il est financé par 2 cotisations patronales supplémentaires. Et dire que l’on nous a promis un choc de simplification et une baisse des charges… Voici donc 2 nouvelles lignes de cotisations qui vont apparaître sur les bulletins de salaire déjà bien remplis…

Amélioration de la prise en compte des interruptions de carrière
(décret d’application à paraître)
Heureusement cette réforme a au moins un point positif : l'amélioration de la prise en compte des interruptions de carrière. On a ainsi une prise en compte complète des trimestres d’apprentissage pour les apprentis.
De même on a une prise en compte de 4 trimestres au titre du chômage, 2 trimestres au titre de l’invalidité et de tous les trimestres de congé maternité pour le bénéfice de la retraite anticipée pour carrière longue.
Pour les temps partiels, les apprentis, les titulaires de contrats en alternance ou de professionnalisation, il est possible d’acquérir 1 trimestre avec 150 heures SMIC de cotisations contre 200 heures précédemment.
Enfin il est possible de racheter des trimestres d’études à tarif préférentiel.

Bon à savoir
La réforme prévoit également d’instaurer un « comité de suivi des retraites » composé de 5 personnalités. Il remettra, chaque année, un rapport analysant la situation comparée des hommes et des femmes en matière de retraite et indiquera s’il estime que notre système de retraite s’éloigne de façon significative de ses objectifs d’équité, de pérennité financière, de niveau de vie des retraités… Il s’agit là encore ni plus ni moins qu’un énième comité Théodule qui rendra un rapport annuel qui ne sera lu par personne, dont les frais de fonctionnement  n’iront qu’en s’amplifiant chaque année (nos politiques ont tendance à confondre d’ailleurs « s’amplifier » et « simplifier »…)

Tous les ans, il est prévu également que le gouvernement organise un débat sur les orientations de la politique des retraites dans la fonction publique avec les syndicats de fonctionnaires. Il s’agira d’un nouveau goulot d’étranglement à décision : au lieu de libérer le pouvoir de décision on l’enferme dans des comités constitués de parties opposées qui préfèrent le statut quo à une décision qui pourrait aller à l’encontre de leurs intérêts. Au diable cet immobilisme ! 




Ce que les 3 dernières réformes ont changé
1993
Réforme
Balladur
La durée de cotisation pour une retraite à taux plein passe de 37,5 à 40 ans.

Les pensions sont calculées sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10. Elles sont indexées sur l’indice des prix à la consommation et non plus sur les salaires.
2003
Réforme
Fillon
La durée de cotisation pour une retraite à taux plein passe progressivement à 41 ans et celle des salariés du public est progressivement alignée sur celle des salariés du privé.

Une décote est créée pour un départ à la retraite sans avoir atteint la durée de cotisation légale et une surcote pour ceux qui décident de travailler au-delà de l’âge requis.

Sont créés le PERP (Plan d’Epargne Retraite Populaire) qui permet aux Français de préparer leur retraite à titre individuel avec des économies d’impôts à la clé et le PERCO (Plan d’Epargne pour la Retraite Collectif).
2010
Réforme
Woerth
L’âge légal de la retraite est repoussé à 62 ans pour les générations nées après 1955.

L’âge pour bénéficier d’une retraite à taux plein, sans avoir cotisé tous les trimestres requis, est repoussé à 67 ans.

Révision du dispositif « carrières longues » pour permettre aux personnes ayant commencé à travailler à 18 ans de partir plus tôt à la retraite.

Dispositions plus avantageuses pour les jeunes en chômage non indemnisé, les femmes ayant perçu des indemnités maternité et les personnes en incapacité de travail supérieur à 20% du fait d’une situation d’usure professionnelle.

lundi 28 décembre 2009

PERP

Le Plan d'Epargne Retraite Populaire (PERP) est un contrat d’assurance vie à adhésion facultative. Il est ouvert à toute personne physique souhaitant bénéficier du versement d’une rente viagère au moment de son départ à la retraite .


Les versements effectués par l'épargnant sur son Plan permettent de constituer un capital qui lui sera reversé sous forme de rente viagère pendant sa retraite. Le versement de la rente est à vie, et non limité au montant constitué. Compte tenu, de l'allongement de la durée de vie et des problèmes posés par la dépendance des seniors, ce système permet de s'assurer un complément non négligeable dans certains cas.


La sortie du PERP s’effectue sous forme de rente viagère. Elle est versée au participant à compter de la date à laquelle il liquide sa pension dans un régime obligatoire d’assurance vieillesse, ou, lorsqu’il atteint l’âge fixé pour l’obtention de sa pension au taux plein, soit 60 ans .

La rente viagère est la seule sortie autorisé à l'échéance du PERP.

Exceptionnellement, la rente peut prendre la forme d’un capital dans 4 cas :
- l’épargnant devient invalide (2ème et 3ème catégorie) ;
- les droits aux allocations chômage de l’épargnant prennent fin ;
- l’entreprise individuelle de l’épargnant est liquidée judiciairement ;
- le plan d'épargne retraite populaire permet également la constitution d'une épargne affectée à l'acquisition de la résidence principale de l'adhérent en accession à la première propriété. A compter de la date de liquidation de la pension dans un régime obligatoire d'assurance vieillesse ou à l'âge fixé en application de l'article L. 351-1 du code de la sécurité sociale, cette épargne donne lieu à un versement en capital soumis à l'impôt sur le revenu.

En cas de décès du concerné, la rente sera reversé à un bénéficiaire désigné lors de l'ouverture du plan, ou par défaut au conjoint. Il est également possible de faire bénéficier ses enfants mineurs d'une rente temporaire (un rente éducation).

Le PERP peut être accompagné de garanties complémentaires :
- une garantie couvrant les risques de décès : la rente est alors versée à un bénéficiaire librement désigné (à défaut, au conjoint). Une rente temporaire éducation peut être versée aux enfants mineurs,
- une garantie sur la durée de versement : le principe de cette option est de garantir une rente sur une durée minimum. Si l’adhérent décède avant la fin de la période d’annuités garanties, le bénéficiaire désigné, percevra une rente durant la période restant à courir.

Les plans ne peuvent pas faire l’objet de rachat : le participant au PERP ne peut que transférer ses droits en cours de constitution vers un autre organisme ayant souscrit au PERP. Si le transfert a lieu dans les 10 ans de l’adhésion au plan, une indemnité peut être due, mais elle ne pourra être supérieure à 5% de la valeur des droits transférés.

Incidence fiscale durant la phase de cotisation :

Les cotisations versées sur un PERP sont déductibles, chaque année, du revenu net global à hauteur de 10 % des revenus professionnels de l’intéressé (net des frais professionnels : abattement de 10 % ou frais réels) plafonnés à 8 fois le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) de l’année précédente.

Pour les versements effectués en 2009, la déductibilité maximum est donc de 26.620 €
(Alors que pour les versements effectués en 2008, la déductibilité maximum était de 25.747 €).

Les personnes ayant un revenu professionnel inférieur au PASS, ou n’ayant pas de revenu professionnel (femme au foyer, enfants…), peuvent déduire les cotisations versées dans la limite de 10 % du PASS soit 3327 € pour 2009 (3.218 € pour 2008).

Le déficit éventuel, résultant de la déduction des cotisations de retraite, ne peut être reporté sur le revenu global des années suivantes.

Remarque : chaque membre du foyer fiscal dispose d’une enveloppe fiscale « épargne retraite » qui intègre les versements effectués sur différents régimes (PERP, PREFON et assimilés : contrats « Madelin », cotisations « article 83 », PPESVR et PERCO).
La limite de déduction et le plafond s’entendent pour l’ensemble de ces produits « retraite » par personne.
Lorsque ce plafond n'est pas complètement utilisé au cours d'une année, l'excédent est utilisable au cours des 3 années suivantes.

Exemple :

Un salarié déclare au titre de l'année 2007 un salaire de 34 000 €.

Les versements effectués en 2008 sont déductibles de son revenu global de 2007 à hauteur de 34 000 x 10 % = 3 400 €
Cependant il a versé 1 500 € de cotisation à un régime obligatoire de retraite supplémentaire (art. 83).
Le plafond de déduction d'épargne retraite sera réduit à due concurrence.
Il pourra donc déduire ses versements au PERP à hauteur de 1 900 € (3 400 - 1 500).

Si ce contribuable verse sur son PERP 1 200 € en 2008, il n'a pas utilisé son plafond à hauteur de 700 € (1 900 € - 1 200 €).
Cet excédent de plafond sera utilisable au titre des 3 années suivantes.

Certaines particularités existent concernant la limite de déduction applicable aux versements effectuées par :
- Des personnes qui n’étaient pas fiscalement domiciliées en France au cours des trois années civiles précédentes ;
- Des couples mariés ou liés par un PACS.

Au titre de l'ISF :

Le PERP étant un contrat non rachetable, il bénéficie à ce titre de l’exonération prévue à l’article 885 F du CGI.

Concernant le versement des prestations :

La rente versée est imposée au titre d’une pension de retraite après les abattements de 10 % au niveau de l’IR.

La rente que l'on acquiert à l'échéance du Plan d'Epargne Retraite Populaire peut peut prendre 3 formes:
La rente viagère différée : acquisition directe de droits à la rente. Le droit à rente est garanti et peut être revalorisé en fonction des performances du plan
Le contrat en unité de rente : les versements permettent d'acquérir des points qui seront convertis en rente. C'est le gestionnaire qui fixe la valeur du service du point.
L'épargne convertie en rente : il s'agit de la forme la plus courante. L'épargne accumulée est transformée en rente viagère lors de la liquidation des droits.

Les versements sur le PERP sont libres, ils peuvent être réguliers ou exceptionnels. Regardez les montants minimum de versement initiaux et complémentaires imposés par le contrat afin que ceux-ci gardent un caractère souple.
Votre Etablissement peut vous proposer d'investir vos versements sur une "poche euro" équivalente à la poche euro d'un contrat d'assurance vie avec capital garanti (rémunération nette comprise entre 3 et 4,5 % suivant les contrats), ou sur des unités de compte (OPCVM) au capital non garanti. Votre choix doit être guidé par :
- votre niveau d'aversion au risque
- la durée entre le placement et le départ de la rente

Nous vous conseillons de vérifier attentivement le montant des frais pris par votre intermédiaire financier sur chaque versement et de négocier ceux-ci. A titre d'exemple si vous effectuez des versements de 100 € par mois durant 30 ans avec des frais de chargement de 5%, le montant total de ces frais représentera 1800 € ! (soit l'équivalent de 1 ans 1/2 de versements).

Autre point à vérifier : les frais de gestion qui sont pris chaque année sur le montant investi. En effet, ces frais peuvent grever de façon importante le rendement de votre placement sur le long terme. Ce point est généralement non négociable. Il faut donc regarder cet élément dans les conditions générales avant de souscrire.