mardi 24 septembre 2013

Fiscalité des plus-values sur cession réalisées dans un Compte Titres (Hors PEA)



(Fiscalité au 24/09/2013)

Les gains sur les cessions de valeurs mobilières et droits sociaux (actions, obligations, trackers, SICAV, FCP...) réalisés depuis 2012 sont soumis à l’impôt sur le revenu au taux proportionnel de 24% (sauf régime spécifique) majoré des prélèvements sociaux au taux actuel de 15,5%.

Les gains sur cessions de valeurs mobilières et droits sociaux réalisés à compter du 01/01/2013 sont désormais soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu dès le 1er euro de cession (hors cas particuliers des plus-values susceptibles de bénéficier d’une exonération particulière ou d’un dispositif fiscal favorable) majoré des prélèvements sociaux au taux actuel de 15,5%.

A compter du 01/01/2013, ces plus-values réalisées dans le cadre de cessions d’actions (et uniquement d'actions) sont susceptibles de bénéficier d’un abattement pour durée de détention (s’agissant de l’impôt sur le revenu au barème progressif).

Le taux de cet abattement varie en fonction de la durée de détention des titres :

-          20% pour les titres détenus entre 2 et 4 ans,
-          30% pour une détention entre 4 et 6 ans,
-          40% pour une détention supérieure à 6 ans.

Bien qu'il existe à ce jour certaines incertitudes concernant le champ d’application de cet abattement et ses modalités d’application, on peut toutefois préciser quelques points :

Les SICAV étant des sociétés anonymes dont le capital est divisé en actions. Le rachat d'actions de SICAV devrait donc bénéficier de l'abattement. Mais se pose la question de savoir si l'application de cet abattement est conforme aux volontés du législateur qui était de favoriser la prise de risque des actionnaires dans le cas où la SICAV serait par exemple investie en produits de taux.

De même, les FCP (qui sont de simples véhicules de placement et non des sociétés anonymes) ayant des actions à leur actif devraient bénéficier du régime par transparence. Mais quand et comment calculer le pourcentage d'actions ? Faut-il appliquer le pourcentage uniquement à la date de cession ? Face à ces difficultés, l'AFG avait demandé à ce que les FCP investis en actions à au moins 75% soient assimilés à des actions.

La DGFIP a répondu à ces interrogations par courrier dont les dispositions seront reprises au BOFIP.

Ce courrier confirme que :

1° Les rachats d'actions de SICAV bénéficient de l'abattement et ce quel que soit leur niveau d'investissement en actions ou parts sociales. Un OPCVM investi en obligation d’état en bénéficie donc.

2° Seuls les titres de FCP dont l'actif est composé à plus de 75% en actions, parts sociales ou en droits portant sur ces actions ou parts sont éligibles à l'abattement en tant que « titres représentatifs ». De plus, le seuil de 75% doit avoir été respecté pendant toute la durée de détention par l'investisseur. Dès lors que le seuil de 75% est respecté, l'abattement s'applique à 100%.
En revanche, les FCP investis à moins de 75% en actions ne sont pas éligibles (il n'y a pas d'application d'abattement au prorata de l'actif investi en actions). Autant dire que cette contrainte de pourcentage de détention devient rédhibitoire pour celui qui cherche à limiter l’impact fiscal. En effet, il n’est pas évident que la politique de certains fonds leur permette de respecter cette norme tout au long de leur vie (on pense par exemple aux fonds dits patrimoniaux dont l’actif évolue entre actions et obligations dans des fourchettes assez larges en fonction de la situation économique et du marché).

En conclusion, un investisseur en produits obligataire aura tout intérêt à étudier attentivement l’offre des SICAV de capitalisation plutôt que certaines obligations d’état zéro coupon s’il cherche à se prémunir de la fiscalité. Il en sera de même pour tout investisseur souhaitant placer par l’intermédiaire de véhicules collectifs : la détention de Sicav permettra de limiter l’impact fiscal sur les plus-values sans risque d’annulation comme sur un FCP.

Comparatif des commissions d’actualisation


(Comparatif réalisé au 24/09/2013)

Afin de vous aider à comparer le montant de commission d’actualisation de votre banque avec celle des autres établissements bancaires, nous avons réalisé une liste comparative.
N’hésitez pas à porter vos commentaires en bas de cet article si vous souhaitez faire part d’un établissement ou d’une agence qui jouerait le jeu, ou au contraire nous indiquer les mauvais élèves…

Bien évidemment, vous pouvez continuer de consulter notre article sur la Commission d’actualisation qui vous donne quelques astuces pour vous en faire exonérer.

Liste des banques :


Société Générale


Commission d’actualisation pour les professionnels (Artisans, agriculteurs, commerçants, entrepreneurs, profession libérales) : mini 135 €/an, maxi 245 €/an (pas de TVA - incluse dans la convention Jazz Pro)

Commission d’actualisation pour les entreprises :
Si le CA est inférieur ou égal à 4,5 millions d’euros : 250 €/an minimum (pas de  TVA)
Si le CA est compris entre 4,5 et 15 millions d’euros : 500 €/an minimum (pas de TVA)
Si le CA est supérieur à 15 millions d’euros : 1000 €/an minimum (pas de TVA)
Commission d’actualisation pour les associations : mini 135 €/an, maxi 245 €/an (pas de TVA)

BNP Paribas


Commission d’actualisation pour les professionnels : « Le tarif est personnalisé et établi en fonction de la charge et de la complexité du dossier.


Commission d’actualisation pour les entreprises :
La brochure tarifaire (très complète) de BNP Paribas laisse planer un doute. Il existe en effet une commission d’actualisation pour les entreprises disposant d’une ligne de crédit. Celle-ci peut être comprise entre 389,10 €/an et 1170,20 €/an (pas de TVA).
On note également des frais de gestion de compte de 77,40 €/trimestre (pas de TVA) au minimum pour des comptes en euros, et de 25,85 €/mois pour les comptes en devises.

Commission d’actualisation pour les associations :
Même chose que pour les entreprises, la brochure tarifaire maintient le doute. On note toutefois une commission d’actualisation pour les associations disposant d’une ligne de crédit. Celle-ci peut être comprise entre 380,70 €/an et 1194,10 €/an (pas de TVA).
On note également des frais de gestion de compte de 76,00 €/trimestre (pas de TVA) au minimum pour des comptes en euros, et de 25,30 €/mois pour les comptes en devises.

LCL



Commission d’actualisation pour les professionnels : 160 €/an minimum (pas de TVA)
Commission d’actualisation pour les institutionnels (entreprises et associations) :
Si le CA est inférieur à 5 millions d’euros : 280 €/an minimum (pas de TVA)
Si le CA est compris entre 5 et 20 millions d’euros : 555 €/an minimum (pas de TVA)
Si le CA est compris entre 20 et 75 millions d’euros : 845 €/an minimum (pas de TVA)
Si le CA est supérieur à 75 millions d’euros : 1110 €/an minimum (pas de TVA)

HSBC

Commission d’actualisation pour les professionnels : 90 € HT/an (peut être incluse dans la convention HSBC Contrat Pro)
Commission d’actualisation pour les entreprises, entrepreneurs, institutionnels et associations : 180 € HT/an minimum

Crédit Coopératif

Pas de commission d’actualisation mentionnée dans la brochure tarifaire

Banque Martin Maurel

Commission d’actualisation pour les professionnels et personnes morales : 110 € HT/an

Barclays

Commission d’actualisation pour les entreprises : 500 €/an (pas de TVA)

La Banque Postale

Pas de commission d’actualisation mentionnée dans la brochure tarifaire. Il est à noter que la Banque Postale précise le montant de la facturation au cas où elle serait amenée à commander des documents, geste que l’on peut saluer (extrait K-Bis : 8,25 € HT, Bilans complets, liasses fiscales… 20,00 € HT).

A lire également : La Commission de Mouvement

La commission d’actualisation

La commission d’actualisation est une commission prise par les banques chaque année pour les comptes professionnels et les compte d’entreprises. Le but de cette commission est de rémunérer la banque pour actualiser les dossiers de ses clients entreprises (et de plus en plus à l'ensemble des professionnels). Néanmoins, de plus en plus d’entrepreneurs s’élèvent contre cette facturation.

Que votre entreprise ou votre activité n’ait réalisé aucun chiffre d’affaires, ou au contraire plusieurs dizaines de millions d’euros, votre banque vous facturera une commission d’actualisation de votre dossier administratif chaque année.

Mais à quoi correspond cette commission d’actualisation?

Bien heureux seront ceux qui réussiront à obtenir une explication claire et convaincante de leur conseiller bancaire…

Officiellement cette commission a pour but de couvrir les frais qu’engage votre banque pour mettre à jour votre dossier administratif, c'est-à-dire commander les pièces nécessaires à la bonne tenue du dossier comme par exemple un Extrait K-Bis à jour. Cependant votre agence bancaire ou votre centre d’affaires entreprises sera bien à la peine de vous présenter l’Extrait K-bis en question… et pour cause, les pièces en question ne sont pratiquement jamais commandées. Pire, lors de renouvellement de dossiers de crédits le chargé d’affaires du compte peut demander à son client de le lui fournir.

Certains conseillers argumentent sur le fait que cette commission est prise pour le renouvellement des lignes de découvert. Faux, il s’agit alors de commissions d’engagement ou commissions de renouvellement qui sont pris en sus.

En réalité, cette commission d’actualisation correspondrait plus au fait d’avoir le droit d’avoir un compte dans l’établissement en question (donc à un abonnement pour un droit au compte).

Seules de très rares banques privées travaillant avec des entreprises et des professionnels ne prélèvent toujours pas cette commission.

Pourquoi facturer cette commission d’actualisation ?

L’adage qui ne dit mot consent semble prendre ici tout son sens. Si un client ne dit rien lorsqu’on lui prend une commission, pour qu’elle raison une banque se priverait-elle de revenus ?

Le taux catalogue de cette commission est généralement fixé entre 50 et 250 pour les TPE et peut monter jusqu’à plus de 1000 euros pour certaines entreprises…

La France comptait en 2012 environ 3,2 millions de PME. Si l’on considère que chacune s’acquitte d’une commission d’actualisation de 100 € HT les banques françaises encaisseraient donc 320 millions d’euros de commissions par ce biais. Et ce chiffre est sûrement largement sous-estimé si l’on considère que bon nombre de PME sont multi-bancarisées. Il s’agit donc d’une source de revenus ne nécessitant pas de mobilisation de fonds propres, de couverture financière ou de développement informatique important.

Comment négocier cette commission d’actualisation?

Cette commission doit faire l’objet d’une véritable négociation de la part des entreprises et des professionnels auprès de leurs banques. Celle-ci peut prendre dans certains cas un temps et une énergie assez importante.

Le meilleur moyen pour ne pas la payer reste bien évidemment d’aborder le sujet au moment de l’ouverture de compte (surtout si la banque a démarché le client). N’hésitez pas dans ce cas à demander un cahier de condition réservé à votre activité (une sorte de grille tarifaire propre à votre entreprise). Ce document vous est alors remis par votre banque et vaut conditions particulières dans la relation qui vous lie à elle. Si d’aventure la banque revenait sur ces conditions vous pourriez ressortir ce cahier pour indiquer que vous vous opposez à cette facturation. Elle serait alors obligée de dénoncer les conditions qui vous sont appliquées avant de réémettre la facturation.

Si vous avez un bon contact avec votre conseiller bancaire rien n’empêche de lui demander un geste commercial pour la rembourser.

Vous pouvez également négocier en indiquant que vous pouvez souscrire tel autre service bancaire (qui rentrera avec un peu de chance dans les objectifs du conseiller) en échange du remboursement. Mais attention à s’y tenir sinon vous risquez de perdre votre crédit auprès de votre banquier.

Une autre piste consiste à négocier le remboursement de cette commission d’actualisation en échange de recommandations ou de rendez-vous pour la banque : vous vous engagez à faire rencontrer à votre banquier un certain nombre de personnes pouvant l’intéresser.

Et surtout, il convient de clôturer les comptes que vous n’utilisez plus pour vous éviter de payer une commission superflue.

A lire également : Comparatif des commissions d’actualisation



Pour aller plus loin :

jeudi 19 septembre 2013

WALL STREET

Qui n’a pas rêvé de devenir Golden Boy (les ancêtres des Traders) après avoir vu le film « Wall Street » ? 

Même si le film a perdu un peu de sa fraîcheur au fil des années (les plus jeunes découvriront à quoi ressemblait un téléphone portable dans les 80’s), il n’en reste pas moins qu’il est la référence pour tous les films qui traite de la finance : LE film culte à avoir dans sa DVDthèque.

Wall Street est un film américain réalisé par Oliver Stone, sorti en 1987. Le thème du film est la finance et ses dérives. Il s'inspire d'un épisode célèbre de l'histoire financière américaine.

Pour le personnage de Gordon Gekko, ils s'inspirent de vrais traders comme Owen Morrisey, Ivan Boesky, Dennis Levine ou d'hommes d'affaires comme Carl Icahn, Asher Edelman, Michael Ovitz, ... Selon le producteur Edward R. Pressman, le personnage de Gekko n'était à l'origine qu'un personnage fictif, mais il se rapproche de Michael Milken, un banquier rendu célèbre par la crise des Savings and loan en 1987. Il ajoute le personnage de Sir Larry Wildman qui s'inspire de James Goldsmith.

Résumé :
En 1985, Bud Fox (Charlie Sheen), issu d'un milieu ouvrier et fraîchement diplômé de la New York University, est un courtier en bourse dans une banque d'affaires à Wall Street. Il désire arriver rapidement au sommet et égaler les maîtres de la haute finance. A force de persévérance, il arrive à convaincre un des investisseurs les plus importants du monde de Wall Street, Gordon Gekko (Michael Douglas) de le prendre sous son aile. Celui-ci va dès lors profiter de la naïveté de Bud pour lui soutirer des informations. Soudainement propulsé dans le monde des affaires, le jeune "yuppie" va découvrir la face sombre de la finance.
Par la suite, Gekko tentera par l'intermédiaire de Bud de racheter Bluestar Airlines, la compagnie aérienne où travaille son père en tant que mécanicien. Gekko fait alors croire à Bud que c'est un investissement sur le long terme mais projette secrètement de liquider l'entreprise et ses employés pour dégager d'importants profits. Le jeune loup de la finance saura-t-il surpasser son maître ?

A lire également : Wall Street : L'argent ne dort jamais

Taxe sur les Acquisitions de titres italiens

Désormais les investisseurs ne se limitent plus au marché français pour réaliser leurs opérations. Nombreux sont ceux qui vont désormais chercher des titres sur des places étrangères pour doper leur rendement.
Cependant, il faudra maintenant prendre en considération une nouvelle donnée pour intervenir sur le marché Italien. En effet, depuis le 1er mars 2013 une taxe sur les acquisitions de titres italiens est applicable à certains ordres de bourse.

Le taux de la taxe est fixé, pour les opérations réalisées sur un marché organisé à :
  • 0,12 % en 2013
  • 0,10 % en 2014

Périmètre d’application

Sont concernées les acquisitions à titre onéreux de certains instruments financiers italiens dont la capitalisation boursière moyenne dépasse 500 millions d’Euros au titre du mois de novembre de l’année qui précède celle de l’imposition.
Certaines opérations sont néanmoins exonérées. C’est le cas, notamment :
- Des transactions en relation avec des produits et services classés « éthiques ou socialement responsable.
- Les émissions d’actions nouvelles y compris dans le cas de titres émis dans le cadre de conversions d’obligations convertibles
- Les opérations de cessions temporaires (financement du collatéral, prêt emprunts de titres, pensions (« repos »), opérations acheté-vendu)
- Les titres acquis dans le cadre d’une donation ou d’un héritage
- Les opérations intra-groupes
- Les opérations avec pour contreparties certaines instances européennes (Union européenne, institutions européennes, la banque centrale européenne…)

Base et modalités de calcul

Cette taxe s’applique sur des positions nettes acheteuses en fin de journée (c'est-à-dire la somme pour un même titre des quantités achetées moins la somme des quantités vendues, après prise en compte des opérations exonérées). Le nombre ainsi obtenu, qui correspond au nombre de titres dont la propriété est transférée pour le compte d'un donneur d'ordres, doit être multiplié par le cours moyen d'acquisition des titres au cours de la période journalière concernée (somme des prix d’acquisition divisée par le nombre de titres achetés). La base d'imposition du redevable est obtenue en additionnant les positions nettes acheteuses.

Exemple :
Opérations réalisées le même jour de bourse sur le titre « X »
Opérations à l’achat
100 titres « X » à 39 €
100 titres « X » à 41 €
Opération à la Vente
80 titres « X » à 43 €
L’imposition est calculée comme suit :
Somme à l’achat : 8.000€ (100 titres « X » * 39€ = 3.900 € + 100 titres « X » * 41 € = 4.100€)
Cours moyen à l’achat = 40 € (8.000 € / 200 titres « X »)
Position nette acheteuse = 120 (100 titres « X » à l’achat + 100 titres « X » à l’achat – 80 titres « X » à la vente)
Assiette de calcul : 4.800 € (120 titres « X » * 40 €)

Taxes sur la transaction financière = 5,76 € (4 800 € * 0,12 %)